Communiqué de presse
En bref (20 secondes de lecture) :
Infos : https://uclouvain.be/fr/decouvrir/coronavirus-comment-organiser-le-travail-a-distance.html |
La crise liée au coronavirus rime avec télétravail, devenu la norme pour bon nombre de travailleur·euses. Avant la crise, 24% des travailleur·euses belges pratiquaient le travail à distance. Aujourd’hui, face au coronavirus, nombreuses sont les personnes forcées de s’y mettre, sans savoir comment s’organiser.
Fort de 20 années de recherches en matière de télétravail, Laurent Taskin, professeur à la Louvain School of Management de l’UCLouvain conseille : le mot-clé pour réussir son travail à distance ? L’organisation, tant du côté de l’employé·e que du·de la manager :
Côté employé·es :
- L’essentiel est de respecter un horaire de travail précis : plages horaires, activités… Ensuite, il faut le partager avec les membres de sa famille : « maman et papa sont à la maison, mais le matin de 9h à 12h30 elle et il travaillent,t il ne faut pas les déranger » ;
- Identifier un espace de travail, soit aménager un espace en bureau pour séparer vie professionnelle et vie privée ;
- Maintenir le lien social avec ses collègues et responsables, soit prévoir un moment défini à l’avance, pour échanger sur son travail, mais aussi sur des sujets plus informels ;
- S’aérer : avec le télétravail forcé, on voit apparaître une tendance à faire moins d’exercice et à grignoter davantage. S’aérer permet de se changer les idées !
Côté managers :
- L’essentiel est de répartir les tâches et préciser les attentes : pour chaque membre de l’équipe, il faut indiquer clairement ce qu’ils et elles doivent faire et ce que la·le manager souhaite en termes de travail, disponibilité et mode d’interaction ;
- Prévoir une réunion de coordination : une ou deux fois par semaine, toute l’équipe se rassemble virtuellement. C’est l’occasion de passer en revue les tâches à effectuer mais aussi de remettre en question les modes d’interactions au sein de l’équipe ;
- Animer des moments de convivialité, informels, à distance : une à deux fois par semaine, l’équipe se réunit (mais pas après une réunion de travail formelle, attention) pour parler de tout et de rien : une sorte de « tea time », tasse à la main ;
- Être à l’écoute, soit identifier les personnes qui sont inconfortables avec ce mode de travail à distance, ainsi que les plus marquées par les évènements. Un contact individuel permet d’identifier les éventuels problèmes et, ensemble, de trouver des solutions.
« L’important, c’est avant tout de se montrer particulièrement humain, soit maintenir les liens sociaux et faire preuve de souplesse » insiste Laurent Taskin, chercheur UCLouvain. « Faisons « communauté », même à distance. »