23 juin 2020
12:45 - 14:00
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Mardi intime de la Chaire Hoover par Bernard Delvaux (Uclouvain/IACCHOS) et Miguel Souto Lopez (Uclouvain/PSAD-IACCHOS)
Le confinement a révélé la place centrale de l’école dans l’éducation. Quant au déconfinement, il a révélé les priorités institutionnelles et les faiblesses d’un système fragmenté qui conduit les écoles à apporter des réponses fort différenciées, certaines se concentrant sur les élèves les plus faibles et d’autres drillant les élèves pour les évaluations de fin d’année. Cette différenciation explique en partie qu’au contraire d’autres secteurs, la crise n’a guère été présentée comme une opportunité à saisir pour faire du système scolaire un vecteur d’intériorisation par tous les jeunes de normes et d’attitudes adaptées à un monde d’après qui ne ressemblerait pas à celui d’aujourd’hui. Une telle frilosité tient sans doute à l’indétermination des contours du monde d’après et à la possible persistance du monde d’aujourd’hui. Mais elle tient aussi à l’idée très répandue que toute affirmation d’un projet pédagogique plus précis est synonyme d’autoritarisme et de restriction des libertés. Est-il possible de définir démocratiquement un projet éducatif commun à toutes les écoles qui soit aligné sur une société d’après moins individualiste et plus égalitaire, tout en respectant les principes de liberté et de singularité ?