12 juin 2018
Louvain-la-Neuve
Place Montesquieu 3 D305
La démocratie d’entreprise peut-elle favoriser la justice salariale ? Cette question s’inscrit dans un questionnement plus large. Nous sommes dans un monde où les entreprises capitalistes existent et où le capital/patrimoine est réparti de manière inégale. En quoi cette situation est-elle non éthique ? la DE peut-elle rendre les entreprises plus éthiques et en quoi ? Dans ce travail nous examinons la pertinence de l’argument suivant: la répartition de la valeur ajoutée au sein de l’entreprise capitaliste laissée au jeu des rapports de force dans le cadre d’une négociation ou d’un marché aboutit à une rémunération des travailleurs dépendant excessivement de leurs dotations initiales (en capital physique, en éducation, en capacités, en santé, en lieu d’habitation etc.). Nous défendons l’idée que la limitation du degré de dépendance de la rémunération à certaines dotations (éducation, santé) est un principe de justice qui peut être vu comme un intérêt général de l’entreprise, précisé et défendu dans le cadre d’une DE délibérative. Pour d’autres dotations (le capital physique, l’influence politique), la DE est un outil moins prometteur.