Midi: L’université doit-elle encourager la « slow science » ?

CHAIRE HOOVER Louvain-La-Neuve

04 décembre 2018

de 12h45 à 14h

Louvain-la-Neuve

CYCL01, Bât. Marc de Hemptinne, 2, chemin du Cyclotron, 1348 LLN

On connaît le « Slow Food » mais un peu moins la « Slow Science ». Quelles sont les revendications de ce mouvement ? S’agit-il de s’inquiéter du fait que les financeurs nous contraignent de plus en plus à anticiper à l’excès les résultats d’une recherche avant même de l’avoir initiée, ne laissant plus d’espace de créativité libre ? S’agit-il de regretter que les critères bibliométriques sur lesquels nous sommes évalués soient de plus en plus mécaniques ? S’agit-il de revenir à une vision plus artisanale de nos métiers ou de rappeler la nécessité d’un bien-être au travail ?

Ce midi de l’éthique aura trois objectifs. D’abord, préciser la nature du diagnostic du mouvement « slow science » et examiner s’il correspond à nos réalités. Avons-nous moins le « temps de penser » qu’avant et est-ce dû aux modes de financement et d’évaluation ? Ensuite, évaluer la désirabilité du modèle de la recherche qu’il promeut. Un tel modèle n’est-il pas insensible aux demandes légitimes de nos sociétés ? Ne sous-estime-t-il pas l’apport essentiel de la recherche appliquée à la recherche fondamentale ? Enfin, réfléchir s’il serait possible d’y faire droit dans nos modes d’évaluation et de financement universitaires, mais aussi peut-être dans nos modes d’organisation quotidiens.

Intervenant·e·s

Pierre-Jo Laurent, anthropologue et professeur à l’UCLouvain, spécialiste du Burkina Faso et du Cap-Vert
Céline Degrande, physicienne et professeure à l’UCLouvain, spécialiste de la physique des particules

 

Modérateur : Thomas Pardoen, ingénieur civil physicien et philosophe, Professeur à l’Ecole Polytechnique de l’UCLouvain et président de l’Institut IMMC.