Margot Achard est titulaire d’un master en sciences humaines et sociales, spécialité Etudes Latino-Américaine obtenu à l’Institut des Hautes Etudes de l’Amérique Latine (Paris III)

Elle vient de débuter une thèse au CriDIS, sous la direction de Geoffrey Pleyers, dans laquelle elle propose une analyse du mouvement de soutien à Ayotzinapa (Mexique) durant les périodes qui suivent la phase médiatique et événementielle.

Pour cette recherche, elle s’intéresse aux dimensions subjectives et personnelles d’une part, et à l’organisation étudiante d’autre part, afin de comprendre l’impact que peut avoir une mobilisation de grande ampleur sur les étudiants qui y ont participé, au niveau personnel et de la construction de soi, et comment cela influe sur leur manière de s’organiser et de penser le politique. Cette recherche fait suite à un mémoire de master ou elle a étudié l’impact des émotions sur l’organisation étudiante mexicaine durant les périodes de fortes mobilisations, mais aussi durant son déclin. Elle cherche ainsi à continuer l’étude de la rétro-alimentation entre les dimensions personnelles et organisationnelles au sein d’un mouvement social, mais cette fois en se centrant sur le processus de subjectivation des étudiants, qui semble être un élément essentiel pour mieux comprendre de nombreuses mobilisations contemporaines. La méthode utilisée est qualitative, Margot Achard entend interroger des étudiants, ayant tous en commun leur participation au mouvement de soutien à Ayotzinapa. Les entretiens seront sélectionnés par rapport aux différents parcours qu’ils ont suivi suite à la phase de forte mobilisation. A cela s’ajoutera une phase d’observation participante au sein d’assemblées et de collectifs étudiants toujours mobilisés.

Publié le 16 janvier 2017