2020
Cross Movement Mobilisation. Perspectives from the Global North and South
Journal Special Issue. Moving the social Vol. 63 (2020)
Numéro spécial de la revue “Moving the social” coordonné par Sabrina Zajak, Jenny Jansson, Geoffrey Pleyers et Ilse Lenz.
Alliances between social movements constitute a vital part of understanding social movement mobilization. However, despite the advantages that come with cross movement mobilization, the construction and maintenance of alliances remains a fundamental challenge for activists and movements. This special issue aims to uncover and deepen our understanding of cross-movement mobilization in the global North and the global South. In this introduction we suggest to move beyond cross-movement mobilisation as relatively static cooperation between formally organised and bounded entities. Instead we need to observe cross-movement alliances as a succession of convergences around events and longer lineages of actions linked through multiple, intersecting, and non-linear processes and actions.
2015
Recherches sociologiques et anthropologiques, n° 46-1
Dossier "(In)capacités citoyennes"
Mathieu Berger, Jean De Munck (dir.)
Avec, notamment, une contribution de Thomas Périlleux
Début de l'introduction :
"Souvent présentée comme complémentaire à la représentation, la participation est régulièrement appelée à la rescousse des démocraties en crise. De multiples côtés, des dispositifs variés invitent le citoyen à s’exprimer, s’impliquer, s’engager, dialoguer, interagir, voter, intervenir, évaluer, réaliser et co-réaliser, gérer et co-gérer… Aucun champ des politiques publiques ne semble épargné : ville, santé, éducation, culture, ne jurent que par des publics “actifs” et “responsables”. Les médias aussi cherchent à impliquer leur public dans des interventions en tout genre, qui vont de l’envoi de SMS pendant, avant, après les émissions, à des formes de votes ou d’interventions sur les plateaux de télévision ou les sites web dont les forums crépitent jour et nuit.
Pourtant, le désenchantement à l’égard de la politique n’a peut-être jamais été aussi grand. Les dispositifs effectifs de participation, les pratiques réelles de la citoyenneté ne semblent pas tenir leurs promesses. Il y a loin des idéaux de citoyenneté aux réalités du terrain. De là à croire que les formes contemporaines de citoyenneté ne sont qu’illusions et mensonges, le pas est vite franchi. Mais cette conclusion serait trop abrupte et réductrice. D’abord parce que les acteurs font des expériences très diverses de participation, positives ou négatives. Ensuite parce que, même problématique, l’idéal de participation continue d’exercer une attraction universelle que rien ne semble démentir. Plus que les difficultés de la citoyenneté, ce qui mérite notre attention, c’est l’endurance de son inaltérable promesse. De quelque côté qu’on se tourne, il semble indispensable aux sociétés modernes de rappeler à leurs membres qu’elles ne sont que ce qu’ils en font."
Brésil(s). Revue de sciences humaines et sociales, n° 7
Dossier "Les mobilisations de juin 2013"
Breno Bringel, Geoffrey Pleyers (dir.)
2013
Réseaux. Communication, technologie, société, n° 181
Dossier "Militantisme en réseau"
Dominique Cardon, Geoffrey Pleyers (dir.)
La littérature consacrée aux usages d'Internet et des réseaux sociaux dans les mouvements sociaux s'est considérablement étendue avec les révolutions arabes et les mouvements démocratiques qui ont marqué le début des années 2010. Un débat animé et teinté de déterminisme technologique s'est développé sur l'ampleur du rôle des réseaux sociaux dans ces mouvements qui ont parfois été qualifiés de « révolutions 2.0 » (Ghonim, 2012). Trois ans après le début de cette vague de mobilisations, trois constats s'imposent. En premier lieu, l'usage d'internet n'a pas conduit à une domination des actions et mouvements virtuels qui auraient pris le pas sur les mobilisations dans « l'espace physique ». Au contraire, depuis 2011, l'occupation d'espaces publics urbains et, en particulier, de places symboliques, est au coeur de ces mouvements. Deuxièmement, alors qu'internet est un espace virtuel global, les usages des réseaux sociaux par les activistes ont davantage contribué à construire des mouvements nationaux, voire locaux. Troisièmement, les réseaux sociaux et internet n'ont pas remplacé les mass media. C'est quand ils se sont articulés à ces derniers que les media alternatifs militants ont eu le plus large écho. Ces constats ne conduisent pas à minimiser l'impact des nouvelles technologies et des réseaux sociaux sur les acteurs et les sociétés contemporains, ils invitent à décentrer le regard pour le porter sur l'intersection et l'articulation de l'action en ligne et hors ligne, de la participation sur internet et sur les places.
Cahiers de psychologie clinique, n° 41
Dossier spécial "Clinique du « négatif »"
Mireille Cifali, Périlleux Thomas (dir.)
Début de l'introduction :
"Les articles réunis dans ce dossier sous le titre Clinique du « négatif » : enseignement et formation en tensions sont issus d’une rencontre de cliniciens qui s’est tenue dans le cadre du Réseau Éducation Formation (REF) à Louvain-la-Neuve en septembre 2011. Nous avons invité des universitaires et formateurs dans l’enseignement supérieur se réclamant de la clinique à se réunir et réfléchir sur la thématique suivante : « Travail du négatif et acte de création dans l’institution : la position du clinicien dans le travail de formation et d’enseignement ». La rencontre, animée par Mireille Cifali et Thomas Périlleux, faisait suite à la tenue de quatre autres symposiums du REF suivis de publications (2006, 2008, 2010, 2012).
2
Dans plusieurs ouvrages récents (à titre d’exemples, Philips, 2009 ; Marion, 2010 ; Kaës, 2009 ; Rabinovitch, 2009), nous avions vu des psychanalystes, des philosophes, des anthropologues reprendre la question de la négativité, soulignant le potentiel destructeur de l’humain, de la société et de ses institutions, potentiel qui serait inéluctablement lié à sa capacité créatrice : il n’y aurait pas de création sans destruction. Permettre un rapport au monde, à soi et à l’autre qui soit de l’ordre de la création reviendrait donc à ne pas mésestimer ce qui fonctionne comme négativité. Des nouvelles dynamiques d’exploration seraient ainsi nécessaires pour se rendre attentif au travail du négatif, sous toutes ses formes, et y soutenir l’inépuisable désir de créer."
2007
Recherches en Communication, n° 25
Dossier "Légitimation et communication"
Élisabeth Volckrick (dir.)
Les métiers de la communication se sont beaucoup développés et professionnalisés au cours des dernières décennies. La plupart d’entre eux s’exercent dans des organisations privées, publiques et associatives. Ces organisations communiquent tant en interne qu’en externe afin d’informer, échanger, se faire connaître, donner leur opinion, gérer leur image, dénoncer, se justifier et se défendre parfois. Chacune de ces organisations, de façon différente, produit et gère des contenus culturels qui ont tous une fonction de légitimation par rapport aux différents acteurs avec lesquels elle est en contact.
Au terme de cette recherche, il est apparu que les professionnels de la communication d’organisation se retrouvent plongés au cœur de logiques d’actions fort différentes, voire même contradictoires : entre les objectifs de la direction et les objectifs particuliers, entre le social et l’économique, entre les contraintes internes et les contraintes externes, entre des exigences d’efficacité et de justesse, etc. Comment vont-ils s’y prendre pour préserver la pluralité des intérêts et des positions des acteurs ? Quels mondes de référence, quel type d’argumentation, chacun mobilisera-t-il dans son action ? Que nous révèlent les pratiques professionnelles des métiers de la communication quant à la nature des processus de légitimation mis en œuvre par les organisations ? Telle est la question qui sous-tend les contributions rassemblées dans cette revue. Notre ambition est de donner un premier aperçu de cette mise en œuvre des processus de légitimation par les organisations, en combinant des analyses conceptuelles, des élaborations théoriques et des études de pratiques concrètes et actuelles de métiers de la communication d’organisation.