Depuis 2016, grâce au soutien de l’Ordre de Malte-OEuvre du Calvaire, la Chaire en soins palliatifs vise le développement de l’enseignement des soins palliatifs dans le but d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients atteints de maladies graves, évolutives et dont on sait qu’ils ne guériront pas.
Selon la littérature, 60 % des personnes qui décèdent dans un pays occidental sont susceptibles de relever d’une approche palliative et leur nombre augmentera dans les années à venir, compte tenu du vieillissement de la population et d’une hausse des décès par affections chroniques incurables. Autrement dit, les médecins sont et seront de plus en plus souvent confrontés à des situations de fin de vie.
L'enseignement des soins palliatifs
En 2024, les cours de soins palliatifs ont été dispensés à 320 étudiants en médecine de l’UCLouvain, ainsi qu’à 16 étudiants en master de sciences infirmières. Toutefois, l’enseignement des soins palliatifs ne se limite pas aux futurs médecins. Le professeur Laurent Knoops (titulaire de la Chaire en soins palliatifs) enseigne les soins palliatifs aux infirmières qui se spécialisent en oncologie, ainsi qu’aux étudiants en pharmacie clinique.
Un autre aspect important est l’enseignement post gradué de troisième cycle visant une formation plus spécifique et spécialisée en soins palliatifs. Cette formation est la seule formation post-graduée francophone certificative de soins palliatifs existante en Belgique. Le programme de cours comporte 140h de formation, un stage d’une semaine et un travail de fin de cycle.
Depuis 2023, l’enseignement « au lit du patient » se poursuit et s’étend également aux candidats médecins généralistes. Des tours de salle ont été organisés en gériatrie et en oncologie. Cette immersion concrète dans la pratique palliative permet à ces médecins d’acquérir une formation substantielle susceptible de les aider plus tard à accompagner leurs patients en fin de vie.
La recherche en soins palliatifs
Alexandra Coulon, jeune médecin gériatre, a pour projet de recherche d’optimaliser la prise en charge palliative des patients âgés et fragiles repérés en salle d’urgence. Le projet vise donc à repérer ces patients et à mettre en place une intervention complexe pour améliorer leur prise en charge palliative, en concertation avec l’ensemble des acteurs de terrain dont les médecins généralistes.
L'ergothérapie en soins palliatifs
En 2022, le professeur Knoops a obtenu une bourse des Fonds Van Langenhove-Ludovic pour promouvoir un projet d’ergothérapie en soins palliatifs.
L’ergothérapie est une discipline de la santé visant la promotion de la santé et du bien-être des individus et des communautés, au travers de leurs occupations. Cette discipline n’est que peu représentée au sein des équipes pluridisciplinaires de soins palliatifs. L’objectif de ce projet est de mieux caractériser et définir l’apport de cette discipline dans une équipe de soins palliatifs en permettant à un ergothérapeute d’intégrer l’équipe pluridisciplinaire à mi-temps pendant trois ans.
Depuis un peu moins de deux ans, Alexia Devaux a pu accompagner environ la moitié des patients de l’unité (environ 250 patients). L’objectif du travail était donc de déterminer les principales caractéristiques du métier d’ergothérapeute en unité de soins palliatifs, et en quoi elles diffèrent de l’ergothérapie « classique ». En conclusion, l’ergothérapeute joue un rôle crucial dans l’accompagnement de la fin de vie. Il lutte contre l’injustice occupationnelle engendrée par la dégradation physique et la fragilité et il participe, avec le reste de l’équipe, à l’accompagnement global de ce moment si particulier de la vie.