08 novembre 2017
Maïté LE POLAIN défendra publiquement sa thèse de doctorat le mercredi 08/11/2017 à 16h00, auditoire LECL 93.
L’art de s’approprier (et de résister à) un dispositif de développement, Cas des Mutuelles de solidarité au Sud Kivu
Membres du jury :
Marthe Nyssens (UCL), Promotrice
Solène Morvant-Roux (Université de Genève)
An Ansoms (UCL)
Pierre-Joseph Laurent (UCL)
Andreia Lemaître (UCL), Présidente
Réalisée dans le cadre de la Chaire d’économie sociale et solidaire au Sud (CESSS) et en partenariat avec l’ONG universitaire Louvain Coopération, cette thèse de doctorat étudie un dispositif de microfinance qui connait un succès grandissant en Afrique Sub-saharienne: les groupes d’épargne (savings groups). Un groupe d’épargne est une association d’épargne et de crédit autogéré, dont les principes s’inspirent des associations traditionnelles d’épargne et de crédit (les tontines), mais dont la mise en place est impulsée par une ONG de développement. Chaque groupe fonctionne en principe selon le modèle enseigné par l’ONG. A partir de matériaux collectés (entretiens et observations) auprès de promoteurs et de bénéficiaires de Mutuelles de solidarité au Sud Kivu (République Démocratique du Congo), la thèse étudie, d’une part, les particularités des modèles de groupes d’épargne promus par les ONGs afin de mettre en lumière les paradigmes de développement qui sous-tendent ces nouveaux dispositifs et, d’autre part, les processus d’appropriation de ces nouveaux dispositifs par les bénéficiaires. Dans ce cadre, la thèse analyse les adaptations et réinterprétations qui sont faites du dispositif par ses utilisateurs à partir du contexte, des pratiques, des normes et des logiques socio-économiques locales. En analysant les décalages récurrents entre le modèle et sa mise en place, les résultats contrastent les logiques socio-économiques sous-jacentes au modèle d’une part, et celles qui sous-tendent les comportements locaux d’autre part.