Les thèses au CIRTES

Thèses en cours

Cooperatives as commons and their sustainability

Chercheuse : Esmeralda Gerritse
Promotrice : Anaïs Périlleux
With our research project we aim to examine how the cooperative alternative governance model can support our society to face the current crises. In a first moment, we focus on worker cooperatives. Employing a rich and unique large scale french database, our research analyses and econometrically models the survival patterns during the last economic crisis and disentangles possible resilience mechanisms. Furthermore, a second study will analyse through an empirical perspective the organisational match of worker profiles based on recent behavioural economics. In a third moment, we will move to the new wave of social cooperative to study their contribution to a more sustainable development by analysing them through the lenses of the commons.

Trajectoires de sans-abris et mal-logés. Accès au logement et droits sociaux dans une perspective dynamique

Chercheure : Noémie Emmanuel
Promoteurs : Martin Wagener, Koen Hermans (KULeuven), Griet Roets (UGent)
Le Sans-abrisme et mal-logement sont une manifestation extrême de la pauvreté et de l'exclusion sociale. Récemment encore, les organisations internationales avertissaient sur l’augmentation du sans-abrisme dans presque tous les États-providence européens (Busch ‐ Geertsema et al, 2014; FEANTSA 2017). La projet de recherche s’inscrit dans un projet BELSPO qui va évaluer les dispositifs d’accès et de maintien au logement des populations précaires miss en œuvre à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre dans une perspective sociologique. À partir des parcours biographiques de sans-abris et mal-logés, il s’agira d’évaluer la mesure dans laquelle les politiques publiques en place permettent l’effectivité du droit au logement. Dans cette perspective, la problématique du non-recours au droit (Non take-up NTU) sera un point d’attention central de la recherche. Appréhender les phénomènes de non-recours à travers les différents niveaux au sein desquels ils peuvent se jouer (niveau du régime de prestations lui-même, niveau de la mise en œuvre des politiques et au niveau du bénéficiaire (Van Oorschot, 1996)) exige la combinaison de plusieurs méthodes. Cela semble en effet nécessaire pour appréhender la complexité des phénomènes du sans-abrisme et du mal-logement (Fitzpatrick et al, 2013) et pour faire la lumière sur le rôle des multiples acteurs.trices (services sociaux, institutions, pouvoirs publiques, …) qui interviennent pour faire valoir les droits sociaux des requérant.e.s et sortir du sans-abrisme.

Sorties du sans-abrisme et l’articulation entre collectif et individuel - Expérience de personnes sans-abri et de travailleurs.euses sociaux face aux nouveaux dispositifs d’action sociale

Chercheure : Josepha Moriau
Promoteur : Martin Wagener
La thèse s’intéresse à l’enjeu de la ré-affiliation sociale qui rencontre non seulement notre intérêt par rapport aux différents dispositifs de logement mais aussi comme sociologues qui travaillent sur la question du sans-abrisme et pour lesquels la reconstruction des liens sociaux est l’un des facteurs essentiels pour connaître une meilleure insertion comme citoyen.ne porteur.se de droits dans cette société. Dans la suite des travaux de Castel, Dubet et de Martuccelli nous privilégions une lecture en termes d’expérience sociale qui analyse les individus face aux épreuves de l’action (assurer une position socio-économique en lien avec des marges d’action), de l’intégration ou du lien social (appartenir à des communautés, élaborer des liens sociaux soutenants, …) et de la subjectivation (développer une activité critique, devenir sujet de sa vie). De manière très concrète, si des formes de vie en collectivité semblent des fois être source de difficultés dans les différentes maisons d’accueil (perte d’autonomie, cadres peu agréables, problèmes sécuritaires,…), l’individualisation de la prise en charge amène également son lot de problèmes (isolement, difficulté de créer un réseau, difficulté de se réintégrer dans des circuits hors du dispositif en question,…). Dès lors, la question de la recherche s’inscrit dans une volonté d’arriver à identifier la juste place de l’individuel ainsi que du collectif dans les trajectoires de personnes sans-abris à la sortie du sans-abrisme.

L’intégration de la dimension biopsychosociale dans les soins de santé primaires au Burundi : cas du projet de santé communautaire à Bitare et à Rumonge

Chercheur : Bonaventure Nikoyandoye
Promoteur.trice.s : Léandre Simbananiye (Université du Burundi, Directeur principal) et Annalisa Casini
La thèse aborde la question de l'intégration des aspects psycho-sociaux dans les soins de santé primaire qui se centrent souvent sur le biologique. Elle choisit d'analyser deux angles que sont : l'angle des ressources humaines et l'angle psychosocial. Le terrain consiste en deux centres de santé communautaires au Burundi.

Appréhender la performance sociale dans les entreprises sociales : mesures d’impact et impact des mesures

Chercheure : Coralie Helleputte
Promotrice : Anaïs Périlleux
Le projet de recherche a pour objectif d’approfondir, au-delà des discours mais sur base d'une expérience concrète, les connaissances sur les conditions d'implémentation des mesures de la performance sociale dans une approche multidimensionnelle qui tienne compte des différents enjeux politiques, organisationnels, épistémologiques et méthodologiques. Il vise à développer une réelle démarche de recherche transdisciplinaire, c'est-à-dire qui relie enjeux scientifiques et défis sociétaux, sur la question de la performance sociale dans l’entreprise sociale à travers la mesure de l’impact social.
Concrètement, il s’agit de mener une étude d’impact et discuter des tensions qu’une telle démarche révèle (peut-on quantifier le social ? que mesure-t-on réellement ? quel est l’impact des mesures sur l’organisation ? etc.), en s'appuyant sur des méthodes quantitatives et qualitatives.

Entreprise libérée : voie managériale vers la démocratie d'entreprise ? Etudes des relations de pouvoir en contexte de participation directe des travailleurs

Chercheur : Olivier Jégou
Promoteur.trices : Isabelle Ferreras, Laurent Taskin
Travail de recherche ethnographique mené dans des entreprises dites « libérées » en France et en Belgique. Les relations dans le groupe de travail sont étudiées afin de mieux comprendre la reconfiguration de la coordination du travail par la participation au sein de ces entreprises. Une attention est portée à la transformation du rapport vécu de subordination entre le travailleur.euse et sa hiérarchie. Les dispositifs sont évalués quant à leur capacité à renforcer ou non la démocratisation des entreprises.

La personne qui travaille par l’intermédiaire d’une plateforme numérique, un « sujet de droit » ?

Chercheure : Céline Wattecamps (chercheure associée, CRIDES)
Promoteur.trice.s : Pascale Vielle et Filip Dorssemont
De manière générale, le rôle du droit dans la protection des travailleurs.euses qui vivent des situations d’emploi ou de travail particulières, ou au contraire, dans la légitimation d’une certaine précarité, est interrogé dans le cadre de cette recherche.Plus particulièrement, la recherche porte sur la réglementation, en droit social, du travail par l’intermédiaire de plateformes numériques. Elle a pour objectif de déterminer la stratégie juridique à privilégier, afin de permettre à la personne qui travaille par l’intermédiaire d’une plateforme numérique de devenir un « sujet de droit », au sens où Alain Supiot l’entend dans son essai « Critique du droit du travail ». Par conséquent, dans un premier temps, la pertinence des catégories actuelles du droit social qui réglementent ou sont proposées pour réglementer le travail par l’intermédiaire de plateformes numériques, sera examinée à l’aune du cadre théorique. Dans un second temps, les options qui peuvent être retenues seront développées, compte tenu de ce cadre théorique. Il s’agit de concilier une approche institutionnelle et fonctionnelle du droit social. Dès lors, la recherche attache une importance particulière au contexte, et s’inscrit dans une perspective interdisciplinaire, où les disciplines du droit, de la sociologie du droit et de la théorie du droit se rencontrent.

Le façonnage sociotechnique des inégalités sociales numériques

Chercheure : Périne Brotcorne
Promotrice : Patricia Vendramin
L'objectif du projet de thèse est d’appréhender les inégalités numériques au prisme d’un renouvellement théorique récent de la sociologie des usages sociaux des technologies numériques (Granjon et Denouël, 2011; Jouet, 2011; Vidal, 2013). Il plaide en faveur à la fois d’un approfondissement de sa dimension critique et d’une réhabilitation d’une approche sociotechnique plus attentive à la matérialité des dispositifs technologiques ainsi qu'à la part prescriptive de l’offre sur les usages. Le matériau empirique est récolté le biais d’études de cas menés au sein de deux institutions d’intérêt public en phase de digitalisation de leurs services : le CIRB et la Mutualité Chrétienne.

Expériences parentale et académique : l'effet boomerang ? Analyse de leur (dé)construction au miroir du parcours universitaire d'un.e étudiant.e parent inscrit.e à un programme de formation en horaire décalé à l'UCLouvain

Chercheure : Perrine Pigeon (Assistante d’enseignement à l’UCLouvain FUCaM Mons)
Promoteurs : Martin Wagener , Philippe Scieur (UCLouvain-IACS-CRIDIS)
Ce projet doctoral entend porter son attention sur la thématique de la parentalité étudiante. Il a pour objectif spécifique d’étudier comment les expériences parentale et académique s’influencent mutuellement lors du parcours universitaire d’un.e étudiant.e parent inscrit.e à un programme diplômant en horaire décalé à l’UCLouvain. Depuis la fin des années 90, la valorisation progressive de l’éducation et de la formation tout au long de la vie a eu pour conséquence de faciliter l’accès aux offres d’éducation et de formation à certains groupes spécifiques dont les profils assumant des responsabilités parentales. A partir d’entretiens biographiques, il s’agit de questionner comment l’épreuve (Martuccelli, 2006) de la reprise d’études est façonnée par l’enchevêtrement des rapports sociaux au sein de chaque sphère d’existence - le travail, la famille et les études - définissant les individus parents ?

Être transgenre/non-binaire face à un système cis-genre, binaire et hétéro-normé : une analyse sous l’angle de dynamiques identitaires et des relations avec les professionnels

Chercheure : Emma Sarter (chercheuse associée, assistante Faculté de Psychologie et des sciences de l’éducation)
Promotrice : Annalisa Casini
En s’inscrivant dans le cadre théorique de l’Identité sociale (SIT), le présent projet s’intéresse à deux questions principales : 1/ quels sont les processus impliqués dans la construction de l’identité transgenre et non-binaire et en quoi ceux-ci diffèrent, ou non, des processus identitaires des personnes cis-genre ? 2/ En quoi les stratégies identitaires mises en place par les un·e et des autres peuvent avoir un impact sur les relations intergroupes, et plus particulièrement sur les relations entre les personnes transgenre/non-binaire et les professionnels.elles cis-genre (médecins, psychiatres, avocats, etc.) que ils/elles sont amené.e.s à côtoyer à différents moments du processus de transition et, plus généralement dans tout au long de leur vie ? Afin d’investiguer ces questions, le projet adoptera une approche méthodologique résolument mixte, mariant la méthode expérimentale à des méthodes qualitative et de recherche action qui seront élaborée en collaboration avec les associations de terrain.