L’Ecole de criminologie de l’UCLouvain se montre solidaire avec l’Université d’art dramatique et cinématographique de Budapest (SZFE) et avec le mouvement #FreeSZFE .
Depuis le premier septembre, les étudiant·es hongrois·es bloquent l'entrée principale de l’Université en raison d'une réforme gouvernementale qui, selon eux, risque de porter atteinte à son autonomie académique.
Les dirigeants de cet établissement public vieux de 155 ans ont démissionné suite aux récents changements de direction introduits par le gouvernement de Viktor Orban. Les recteurs et les chefs de département ont pris cette décision lorsque qu’une loi, adoptée au début de l'année, a transféré la propriété de l'université de l'État à une fondation privée dont le CA est dirigé par un directeur de théâtre conservateur proche du Premier ministre Orban. Une transformation similaire a déjà eu lieu à l'université Corvinus, qui est aujourd’hui également dirigée par cette même fondation. Au cours de l'été, six autres universités ont été restructurées de cette manière.
L’enjeu de cette réforme est la liberté académique et l’autonomie de l’université qui, selon le gouvernement, donnent lieu à un enseignement « trop libéral », formant des « anarchistes » et ne respectant pas les « valeurs hongroises », chrétiennes, conservatives et fondamentalement anti-progressistes.
L'une des professeur·es les plus éminent·es à avoir démissionné de son poste est Ildikó Enyedi, cinéaste bien connue et lauréate du Festival international du film de Berlin en 2017 avec son film "On Body and Soul".
Le site d'information hongrois merce.hu rapporte que les étudiant·es et les professeur·es protestent contre le fait que le gouvernement veuille prendre le contrôle de l'université. Ils ont établi une liste de 13 revendications qui comprennent l'autonomie académique, la démission du conseil d'administration actuel et le fait que l'État continue à financer l'université.
Source : Euronews.