08 octobre 2018
12h30 - 14h00
Les Midis du CIRTES, Olivier Jégou, lundi 08/10/2018.
La popularité de modes managériales prônant la participation des travailleurs et leur autodirection dans l’entreprise à but lucratif est grandissante dans les dernières années (Wilkinson, Gollan, Lewin & Marchington, 2009 ; Abrahamson, 1991) et un exemple de ceci en Europe francophone se retrouve dans les entreprises dites ou autoproclamées « libérées » (Getz, 2007 ; Gilbert, Raulet-Croset et Teglborg, 2017). S’inscrivant dans la lignée des discours néomanagériaux identifiés par Bolthanski et Chiapelo (1999), les promoteurs de la « libération d’entreprise » mobilisent des catégories politiques (liberté au travail) ayant potentiellement un effet performatif important sur l’organisation du travail (Austin, 1962). Par le biais d'un travail de terrain combinant analyse de documents, entretiens et insertion nous cherchons à étudier si et dans quelle mesure une telle combinaison de discours et pratiques contribue ou non à transformer les relations de pouvoir dans l’expérience quotidienne du travail.