Une moisson abondante pour 2021-2022

Onze nouveaux projets soutenus en 2021-2022 par le le fonds pour la recherche-création

Suite au dernier appel pour le Fonds Recherche-Création (FRC), nouveau fonds lancé en 2020 pour soutenir des projets s’inscrivant à l’interface de l’enseignement, de la recherche et de la création artistique, on peut dire que la moisson des projets retenus pour 2021- 2022 est particulièrement riche. Que ce soit pour ouvrir de nouveaux horizons scientifiques, tester des hypothèses ou pour communiquer de manière originale à un plus large public les résultats d’une recherche, les onze projets sélectionnés dans le secteur des Sciences et Technologies et dans celui des Sciences humaines partagent tous cette même volonté d’inventer de nouvelles manières de construire et transmettre le savoir, out of the box. Et cela grâce à l’apport d’artistes issus du monde du théâtre, des arts plastiques, de la danse, etc., qui viendront «polliniser» la recherche et l’enseignement. Mais il ne s’agit pas d’une dynamique à sens unique. Ce compagnonnage artistico- scientifique est conçu pour faire naître de la confrontation des pratiques universitaires et artistiques de nouvelles façons de penser en acte la complexité de notre monde pour agir en pensée sur lui. Notons par ailleurs que toutes ces initiatives fort prometteuses trouveront bien des ramifications dans la programmation culturelle de l’UCLouvain comme dans celle de ses principaux partenaires culturels (l’Atelier-théâtre Jean Vilar, la Triennale d’Art contemporain Ottignies-LLN, etc.). On ne peut donc que se réjouir de voir ainsi se consolider et s’enrichir cette nouvelle dynamique recherche-création dans notre université.

Pr. Ralph Dekoninck

Coup d'œil sur les projets

Mise en place d'un spectacle qui entend interroger de façon ludique les idées reçues sur les missions et les finalités de l’école et à mettre en évidence les mécanismes qui entravent la mise en place d’un système éducatif répondant aux attentes sociales d’efficacité et d’équité, ainsi que les responsabilités de différentes catégories d’acteur·rices (élèves, enseignant·es, politiques, parents…) dans ce processus.

Le film d’animation La Vita Humana se fonde sur les relations entre topographies sacrées, pouvoir établi et expertise technique pour repenser les mécanismes de la spéculation boursière. Le projet vise à permettre à l’artiste de poursuivre ses recherches en lien avec la philologie, l’histoire et l’archéologie grecques et romaines, au contact avec les professeur·es, chercheur·es et étudiant·es.

Cette rencontre s’intéressera plus particulièrement à la mise en récit des phénomènes socio-culturels par l’anthropologie et les arts, à partir des disciplines produisant des images, qui semblent trouvent des points de recouvrement particulièrement féconds en tant que « modes de connaissance».

Myco-resilience Fiction

Le projet Myco resilience fiction propose un dialogue entre la recherche mycologique menée au laboratoire de mycologie de l’UCLouvain et la pratique de l’art contemporain de Cristian Villavicencio (Université des Arts Guayaquil-Equateur), focalisée sur des questions écologiques pressantes de notre temps.

Dans ses installations in-situ, Yoel Pytowski place l’espace et son questionnement comme élément narratif central, convoquant dans ce lieu les constructions, destructions ou reconstructions passées ou à venir.

Continuellement, nous subissons des changements de température, luminosité, humidité, etc. L’être humain est tellement habitué à ces changements qu’il ne s’en aperçoit généralement plus. Pourtant ces changements ont un impact non négligeable non seulement sur les personnes (humeur, santé, etc.), mais également sur les objets qui les entourent.

Cours dansé sur la narcoculture

La narcoculture est une source de référents culturels pour un grand nombre de citoyen·nes mexicain·es, particulièrement au nord du pays. Ce projet de cours dansé en collaboration avec deux danseuses/ chorégraphes mexicaines permettra de présenter une introduction à la narcoculture et aux recherches menées sur celle-ci aux étudiant·es.

Ecrire la pandémie de COVID-19

Comment la littérature parle-t-elle de la vie des humains à l’ère de la mondialisation, qu’est-ce qu’elle fait découvrir différemment, peut-être plus précisément ou même de manière plus ambiguë que la théorie ? Comment se réalise le travail créatif par rapport à un phénomène aussi présent tant dans la vie quotidienne que dans les médias ?

Penser avec les objets

Etudiants et chercheurs travailleront avec Isabelle Dumont sur les cabinets de curiosités comme « objets- phénomènes» dans leur dimension tout à la fois historique, anthropologique et artistique. Au final, il s’agira d’éprouver et de comprendre ce que les cabinets de curiosités font à la pensée et la façon dont la pensée se construit et s’expose à travers le choix des objets, leur mise en scène et en relation.

Les enjeux du monde du travail

L’Ecole des sciences du travail propose, dans ses programmes de cours et de recherches, une approche pluridisciplinaire et transversale des problèmes du travail (notamment de la gestion des ressources humaines). Elle souhaite construire un dialogue entre le corps multidisciplinaire des enseignant·es et un artiste photographe.

Habiller le culte

Le projet vise à mettre en dialogue vision scientifique et vision artistique autour de la question des rapports entre textile et liturgie. Croisant patrimoine ancien et art contemporain, la collaboration avec un artiste contemporain sur cet aspect de la liturgie permet d’ouvrir d’autres registres que ne le font habituellement les discours exclusivement académiques.