Claudie Haigneré

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Médecin et astronaute, Claudie André-Deshays, épouse Haigneré, a joué et joue encore un rôle majeur dans la recherche scientifique européenne en matière spatiale. Elle a aussi assuré des responsabilités politiques et un engagement fort en matière de vulgarisation scientifique (à la Cité des sciences à Paris, entre autres).
Son lien avec la thématique de l’année thématique LouvaINternational réside dans la dimension européenne de son parcours qui montre que l’Europe peut être un acteur essentiel en matière de recherche, quand elle arrive à fédérer différents pays.

Carrière
Claudie André-Deshays naît le 13 mai 1957 au Creusot (Saône-et-Loire). C’est une scientifique, spationaute et femme politique française, présidente d'Universcience à Paris entre 2010 et 2015. Elle a été et, reste à ce jour, la première femme française dans l'espace. Elle est actuellement conseillère auprès du directeur général de l'Agence spatiale européenne.
Après un baccalauréat obtenu à quinze ans, Claudie Haigneré entreprend des études de médecine, puis une spécialisation en rhumatologie. Elle complétera sa formation par un doctorat en neurosciences. A la sortie de sa spécialisation en médecine, Claudie Haigneré exerce pendant huit ans comme rhumatologue au service de réadaptation de l'hôpital Cochin à Paris. Ses activités de recherche dans le domaine de la physiologie humaine l’amènent ensuite au laboratoire de physiologie neuro-sensorielle du CNRS à Paris. Elle y effectue des recherches sur l'adaptation des systèmes sensori-moteurs en microgravité.
De 1990 à 1992, Claudie Haigneré, devient responsable des programmes de physiologie et de médecine spatiale au CNES à Paris, elle participe aux orientations de la recherche spatiale en étroite collaboration avec les laboratoires français et internationaux et devient une spécialiste en médecine aéronautique. Elle assure, de 1989 à 1992, la coordination scientifique de la mission franco-russe Antarès pour les expériences des sciences de la vie.

Après onze années de sélection, Claudie Haigneré effectue en août 2006 un vol de seize jours à bord de la station orbitale russe Mir dans le cadre de la mission franco-russe Cassiopée pour effectuer de nombreuses expériences scientifiques en sciences de la santé. Elle devient la première et seule femme française dans l’espace. Le journal Le Parisien lui a consacré une rétrospective de son vol.

En mai 1998, elle rejoint la cité des étoiles comme astronaute suppléante pour la mission franco-russe Perseus qui débute, en février 1999, à bord de Mir. Elle suit un entraînement complet d'ingénieur de bord de la station et de cosmonaute sauveteur du vaisseau Soyouz. En novembre 1999, elle est intégrée à l'Agence spatiale européenne (ESA) et rejoint le Corps européen des astronautes à Cologne en Allemagne. En janvier 2001, elle rejoint à nouveau la cité des étoiles pour un entraînement de neuf mois pour la mission Andromède. Première astronaute française à voler à bord de la Station spatiale internationale (ISS), Claudie Haigneré réalise dans l’espace un programme expérimental dans les domaines de l'observation de la Terre, de l'étude de l'ionosphère, des sciences de la vie ainsi que des sciences de la matière.

Claudie Haigneré a également une carrière politique où elle assure deux mandats de ministre déléguée :

  • juin 2002 - mars 2004 : ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles technologies du deuxième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin
  • mars 2004 - mai 2005 : ministre déléguée aux Affaires européennes du troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.

Le 4 décembre 2009, Claudie Haigneré devient administratrice d’« Universcience », un nouvel établissement public issu du rapprochement entre le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l'industrie.

Décorations et distinctions

Claudie Haigneré est titulaire de nombreuses décorations et distinctions : Grand officier de l'Ordre national de la Légion d'honneur, Chevalier de l'Ordre national du Mérite, Décorée de l'Ordre russe de l'Amitié des peuples. Elle a également été distinguée à plusieurs reprises du titre de Docteur honoris causa à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, à la Faculté polytechnique de Mons en 2008 et à l’Université Beihang à Pékin.

En 2002, elle est élue à l'Académie des technologies. Elle est aussi membre de l'Académie des sports et de l'Académie de l'air et de l'espace et marraine du site de culture scientifique, la cité de l'espace à Toulouse. Le nom de Claudie Haigneré a été donné à divers établissements scolaires. La radio française France Culture lui a consacré plusieurs émissions, notamment des échanges avec Serge Tisseron dans l’émission Matières à pensées, le 12 janvier 2018 : « Numérique & éthique. Le numérique peut nous perdre, le numérique peut nous sauver ? », dans l’émission La méthode scientifique « Quelle place pour la France dans la course à l’espace ? » le 11 octobre 2016, dans l’émission La Conversation scientifique « Aller dans l’espace et en revenir » le 23 avril 2016, un retour sur sa carrière dans « «A voix nue Claudie Haigneré » série de cinq émissions en décembre 2013 et janvier 2014 et dans La marche des Sciences « Claudie Haigneré, de Mir à Universcience : une femme aux commandes » en 2011.

Tous les podcasts de ces émissions sont accessibles sur le site de France Culture.

Publications

  • En collaboration avec Yolaine de la Bigne, Une Française dans l'espace, Plon, 1996, 2001
  • Andromède / carnet de bord, PEMF, 2002
  • Lettre à tous ceux qui aiment l'école : pour expliquer les réformes en cours / Luc Ferry. Où voulons-nous aller ? / Xavier Darcos. Demain, la science / Claudie Haigneré, O. Jacob : SCÉREN-CNDP, Paris, 2003
  • Plaidoyer pour réconcilier les sciences et la culture, Éd. le Pommier, Universcience éd., Paris, 2010

Sources de ces informations : Wikipédia, site de l’ESA, site de l’encyclopédie Universalis